« J'ai dit à Picasso que le vrai lieu du Musée imaginaire est nécessairement un lieu mental » (La Tête d'obsidienne, Paris, 1974) : paraphrasant à son insu sans doute Léonard de Vinci pour qui « la peinture est chose mentale » (cosa mentale), Malraux se plaît à rappeler cette phrase au détour d'un long entretien qu'il eut avec Picasso qui l'interrogeait, avant la parution de son essai sur le Musée imaginaire.

L'internet serait-il le lieu mental puisque virtuel, le lieu de projection de son musée imaginaire et de son pendant, la bibliothéque imaginaire, celle qu'on a d'ailleurs peut-être, pour qui aimer lire, c'est aussi aimer l'objet livre. Si je peux au fur et à mesure me rapprocher de ma bibliothéque imaginaire, synonyme de bibliothéque idéale? comment le puis-je d'un musée imaginaire?

C'est la grâce d'Internet de nous donner l'illusion de contempler en son propre espace, serai-il virtuel, un tel musée.
Ouah, je me sens pousser les ailes d'une commissaire d'exposition...



1 le peintre ZAO WOO KI



Retour à l'accueil